Sur un plateau entre le Jura et les Vosges, Belfort a de tout temps fait l’objet de convoitises militaires et impériales. Belfort était la seule route possible vers la France sur des centaines de kilomètres vers le nord ou le sud, et de nombreux rois et chefs français l’ont fortifiée pendant des siècles. Louis XIV a commandé la Ceinture de fer et la citadelle qui a été planifiée par Vauban, le grand architecte militaire de l’époque. Les murs et les forteresses satellites qui l’entourent doivent être vus, et les nombreux musées se proposent de relater l’histoire tumultueuse de cette ville. L’esprit indomptable de la ville est matérialisé par la statue monumentale du Lion de Belfort, qui commande la scène depuis le front d’une falaise.
Le Lion de Belfort
Dans une position épique sur un rebord sous les falaises se trouve la statue redoutable d’un lion massif. Réalisé en 1880 par Frédéric Bartholdi, il commémore le siège de Belfort pendant la guerre franco-prussienne, où la ville a tenu 103 jours malgré un grand désavantage militaire. Bartholdi, bien sûr, fut l’homme qui dessina la Statue de la Liberté à New York, et son lion est fait de blocs de grès, sculpté le long de la pente et amené à cette corniche pièce par pièce pour être assemblé.
La citadelle de Belfort
Au XVIIe siècle, les défenses de la ville furent modernisées pour l’artillerie, d’abord par le comte de Suze, puis par le célèbre génie militaire Vauban. Il construisit un second mur pour la ville, avec un système élaboré de cornes et de fossés, si avancé qu’il résista avec succès à un siège en 1815, plus d’un siècle après sa construction. Il y a des belvédères et des passages souterrains qui montent en flèche et des événements de reconstitutions en été pour faire revivre les différentes étapes du passé de la citadelle.
Les fortifications de Belfort
Au milieu des tensions croissantes avec la Prusse voisine dans les années 1800, une succession de rois français, puis la Troisième République, ont tenté de consolider les défenses de Belfort. Ils le firent avec un gigantesque réseau de fortifications qui s’étendit sur la citadelle de Vauban et la Ceinture de fer, de sorte que la ville n’était plus vulnérable à l’artillerie de longue distance. Le paysage autour de la ville est parsemé d’édifices militaires du XIXe siècle dans différents états de conservation. Beaucoup d’entre eux, comme le fort de la Miotte, la Forte des Basses-Perches, le fort Dorsner et le fort de Meroux peuvent être explorés librement.
Le musée d’histoire et d’archéologie
Dans la vieille caserne de la citadelle se trouve un musée couvrant des milliers d’années d’histoire dans la région de Belfort. Il a vu le jour en 1872, après des travaux dans un fort local. Il existe désormais trois espaces distincts dans l’endroit : un musée d’archéologie avec des objets préhistoriques, gallo-romains et carolingiens, une exposition sur Bartholdi avec des sculptures, des maquettes et des croquis du lion et une galerie sur l’histoire militaire tumultueuse de Belfort. Chaque section a ses propres secrets, qu’il s’agisse de mosaïques romaines, d’armes prussiennes ou de documents militaires secrets !