Décès d’un proche pendant votre voyage à l’étranger

Vous êtes en vacances, dans un pays exotique, à siroter un cocktail sous un soleil radieux et une météo de rêve quand soudain, vous recevez un appel téléphone ou un message sur WhatsApp vous informant qu’un parent ou un ami proche est décédé. Votre cœur s’affaisse, vous tremblez de partout. Le choc est tel que vous ne réalisez pas ce qui se passe. Chaque année, plus de trois millions de Français vivent un deuil après le décès d’un proche. Et dans le lot, certains sont à plusieurs centaines ou de milliers de kilomètres du lieu où reposera le défunt.

Que faire dans le cas du décès d’un proche pendant votre voyage à l’étranger ?

Le décès d’un parent ou d’un ami proche est une épreuve dramatique qui vous plongera dans un désarroi profond, quel que soit le contexte. Si en plus vous êtes à l’autre bout du monde et que vous ne pouvez pas partager votre peine avec votre entourage, vous vivrez sans doute l’un des plus affreux cauchemars de votre vie. Tout ce que vous avez envie de faire, c’est de sauter dans le premier avion pour rentrer chez vous et trouver un peu de réconfort. Mais parfois, vous devez vous résoudre à rester là où vous êtes, à vous morfondre et à trouver une épaule sur laquelle pleurer. Car il n’est pas toujours possible de rentrer, quand bien même il s’agirait d’un cas de force majeure. En effet, tous les vols sont peut-être complets. Ou alors vous êtes en haute saison, et les vols de la semaine sont tout simplement hors de prix. Peut-être êtes-vous en déplacement pour un rendez-vous professionnel capital ? Se posera alors la question fatidique : je laisse tout tomber et je rentre, quitte à compromettre mon avenir professionnel ou mes petites économies ?

Il n’y a pas de réponse à cette question, car tout dépend de la situation. Si vous avez de la famille qui peut gérer les urgences, comme le certificat de décès ou encore les obsèques, inutile de risquer votre poste ou de dépenser votre argent pour rentrer dans l’heure : cela ne vous ramènera pas l’être cher. C’est peut-être terrible de le dire, et vous ne raisonnerez pas rationnellement pendant le deuil, mais c’est la décision la plus pragmatique que vous puissiez prendre. Vous pouvez par contre aider votre entourage en attendant votre retour en prospectant des pompes funèbres sur internet et en imaginant quelques petits mots que pouvez-vous écrire sur une carte de remerciement de décès à l’attention de ceux qui partageront votre chagrin.

Que faire pour remonter la pente… quand on est « bloqué » à l’étranger ?

Le premier réflexe est de chercher une personne avec laquelle parler. Et ça peut être votre barman, le concierge de votre hôtel ou votre voisin de table. Si vous n’êtes pas spécialement extraverti, vous pouvez tout simplement appeler un ami via Skype ou WhatsApp pour trouver du réconfort. Dites-lui simplement comment vous vous sentez. Si vous êtes au milieu de nulle part et qu’il est impossible de contacter qui que ce soit, prenez un stylo et un bout de papier et écrivez tout ce qui vous passe par la tête. Vous l’aurez compris, l’idée est d’extérioriser votre peine pour l’atténuer et pour y voir un peu plus clair.

D’un autre côté, il est scientifiquement prouvé que l’exercice physique libère des endorphines dans votre cerveau… il s’agit d’hormones censées améliorer votre humeur. Alors bien sûr, l’exercice ne fera pas disparaître votre chagrin. Rien au monde ne pourra faire disparaître cette tristesse intense qui accompagne la disparition de l’être cher, à fortiori lorsque vous êtes au bout du monde. Mais l’exercice physique vous aidera à vous débarrasser de la confusion et de ces pensées inutiles qui viennent parasiter votre esprit. Inutile de soulever des montagnes ou de courir un long marathon : contentez-vous d’une demi-heure de marche rapide pour mettre un peu d’ordre dans vos idées. Mieux encore : écoutez un podcast thématique, si possible en lien avec la disparition de l’être cher et avec le deuil pendant que vous marchez ou que vous courez. Enfin, et même si cette maxime ne suffira pas à calmer votre douleur, soyez convaincu que TOUT s’atténue avec le temps. On n’oublie jamais l’être cher disparu trop tôt, mais on apprend à vivre avec son absence. A moyen terme, les souvenirs des moments heureux que nous avons partagés avec lui perdurent et prennent progressivement le dessus sur la tristesse et le désarroi du décès.